Steppe FM, en Slovénie, Croatie, Juin 2021, Le vélo sous 40°C
Nous quittons Qualso et notre projet chez Giusi une semaine plus tard. Malgré la pluie nous avons pu planter et travailler au jardin. Nous nous dirigeons vers la Slovénie. La frontière est un col. On commence à voir le bout de la rude montée quand on s’aperçoit que nous avons perdu le chien. On le retrouvera quelques heures… en Slovénie (histoire complète dans un podcast à venir).
Ce soir, nous dormons en terre slovène, tout le monde parle anglais et notre bivouac au bord d’une rivière bleu turquoise est splendide.
On décide de traverser le Triglav, parc naturel où il y aurait encore beaucoup d’ours. La route pour y aller nous met en appétit : la région est sauvage et très vallonnée, nous suivons les rivières turquoise d’eau calcaire, les habitants fauchent le foin à la main. Plus on s’approche du centre du Triglav (Ucanq) plus il y a de montée. Il fait chaud, les pentes sont généralement au-dessus de 10%, et malgré nos vélos (un peu) allégés nos jambes sont en compotes à la fin de la journée.
Enfin, on dépasse le dernier col avant la grande descente dans la vallée d’Ucanq. On arrive en plein cœur du parc naturel et… on déchante vite. C’est super touristique ! Il y a des cafés, des restaurants et des hôtels partout. On roule le long de la route principale et croisons au moins 3 panneaux “interdit de camper”. On demande aux locaux, il est aussi interdit de camper dans leur jardin sous peine d’amende… Ils ont pondu une loi pour ça !
On passera une journée à randonner dans le parc avant de s’en aller. C’est trop cher et touristique pour nous. Le paradis de la nature surprotégée devient un enfer.
À Ljubljana nous rencontrons beaucoup de monde, plantons un petit potager pour un particulier et surtout achetons un nouveau vélo (à 35€ tout de même !). Grâce à Luka, un ami Slovène réparateur de vélo et militant écologiste nous repartons avec une nouvelle équipe : Un vélo comme neuf et l’autre vélo amélioré avec les meilleures pièces de l’ancien. Alors que tout semblait au mieux, nous n’avons jamais eu autant de casses… Deux roues cassées, deux chaînes rompues et au moins six crevaisons. Sans parler des problèmes de carrioles. On arrive finalement à se dépêtrer de la galère de Ljubljana au bout d’une bonne semaine.
Nous nous débrouillons pour se faire vacciner avec le Jonhson pour pouvoir être enfin tranquille aux prochaines frontières. Et après un contrecoup dû à l'injection, on atteint la frontière Croate.
L'atmosphère à changer, il fait toujours 35°C à l’ombre mais nous entrons réellement dans les Balkans. Plus grand monde ne parle anglais. On nous offre des bières, des saucisses sèches et du schnaps. On fait des rencontres plutôt incongrues… un type nous dépasse sur un tracteur qui ressemble à une tondeuse à gazon, nous offre une bière et s’auto-décrit comme un nazi non-raciste qui aime la bière, les filles et la discipline... ça change de leur voisin du Nord qui ressemble plutôt à des Allemands bien “comme il faut”.
On roule sur les routes Croates tôt le matin ou tard l’après-midi sinon il fait trop chaud. On longe les fleuves pour se rafraîchir. On se fait bouffer par les moustiques. On regarde les matchs de foot de la Croatie avec les locaux.
On contourne Zagreb par le sud mais il est encore trop tôt pour entrer en Bosnie (il faut deux semaines après l’injection du vaccin pour traverser les frontières). On continue donc en Croatie, vers le sud. On arrive dans une magnifique région aux alentours de Slunj. On décide de rester dans les environs à profiter des rivières turquoises. Après quelques journées de repos à lire, faire des podcasts et plonger dans la délicieuse fraîcheur de la rivière, on se remet en route.
Direction la Bosnie-Herzégovine !
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