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  • Alexis Boisselet
  • 30 juin 2021

Dernière mise à jour : 30 déc. 2021


Steppe FM, en Slovénie, Croatie, Juin 2021, Le vélo sous 40°C




Nous quittons Qualso et notre projet chez Giusi une semaine plus tard. Malgré la pluie nous avons pu planter et travailler au jardin. Nous nous dirigeons vers la Slovénie. La frontière est un col. On commence à voir le bout de la rude montée quand on s’aperçoit que nous avons perdu le chien. On le retrouvera quelques heures… en Slovénie (histoire complète dans un podcast à venir).

Ce soir, nous dormons en terre slovène, tout le monde parle anglais et notre bivouac au bord d’une rivière bleu turquoise est splendide.





On décide de traverser le Triglav, parc naturel où il y aurait encore beaucoup d’ours. La route pour y aller nous met en appétit : la région est sauvage et très vallonnée, nous suivons les rivières turquoise d’eau calcaire, les habitants fauchent le foin à la main. Plus on s’approche du centre du Triglav (Ucanq) plus il y a de montée. Il fait chaud, les pentes sont généralement au-dessus de 10%, et malgré nos vélos (un peu) allégés nos jambes sont en compotes à la fin de la journée.


Enfin, on dépasse le dernier col avant la grande descente dans la vallée d’Ucanq. On arrive en plein cœur du parc naturel et… on déchante vite. C’est super touristique ! Il y a des cafés, des restaurants et des hôtels partout. On roule le long de la route principale et croisons au moins 3 panneaux “interdit de camper”. On demande aux locaux, il est aussi interdit de camper dans leur jardin sous peine d’amende… Ils ont pondu une loi pour ça !

On passera une journée à randonner dans le parc avant de s’en aller. C’est trop cher et touristique pour nous. Le paradis de la nature surprotégée devient un enfer.





À Ljubljana nous rencontrons beaucoup de monde, plantons un petit potager pour un particulier et surtout achetons un nouveau vélo (à 35€ tout de même !). Grâce à Luka, un ami Slovène réparateur de vélo et militant écologiste nous repartons avec une nouvelle équipe : Un vélo comme neuf et l’autre vélo amélioré avec les meilleures pièces de l’ancien. Alors que tout semblait au mieux, nous n’avons jamais eu autant de casses… Deux roues cassées, deux chaînes rompues et au moins six crevaisons. Sans parler des problèmes de carrioles. On arrive finalement à se dépêtrer de la galère de Ljubljana au bout d’une bonne semaine.

Nous nous débrouillons pour se faire vacciner avec le Jonhson pour pouvoir être enfin tranquille aux prochaines frontières. Et après un contrecoup dû à l'injection, on atteint la frontière Croate.






L'atmosphère à changer, il fait toujours 35°C à l’ombre mais nous entrons réellement dans les Balkans. Plus grand monde ne parle anglais. On nous offre des bières, des saucisses sèches et du schnaps. On fait des rencontres plutôt incongrues… un type nous dépasse sur un tracteur qui ressemble à une tondeuse à gazon, nous offre une bière et s’auto-décrit comme un nazi non-raciste qui aime la bière, les filles et la discipline... ça change de leur voisin du Nord qui ressemble plutôt à des Allemands bien “comme il faut”.


On roule sur les routes Croates tôt le matin ou tard l’après-midi sinon il fait trop chaud. On longe les fleuves pour se rafraîchir. On se fait bouffer par les moustiques. On regarde les matchs de foot de la Croatie avec les locaux.





On contourne Zagreb par le sud mais il est encore trop tôt pour entrer en Bosnie (il faut deux semaines après l’injection du vaccin pour traverser les frontières). On continue donc en Croatie, vers le sud. On arrive dans une magnifique région aux alentours de Slunj. On décide de rester dans les environs à profiter des rivières turquoises. Après quelques journées de repos à lire, faire des podcasts et plonger dans la délicieuse fraîcheur de la rivière, on se remet en route.


Direction la Bosnie-Herzégovine !


  • Alexis Boisselet
  • 31 mai 2021

Steppe FM : en Italie, Mai 2021, l'italie, le plat et la pluie



Quand nous sommes partis du Bez, il pleuvait. Nous sommes partis assez tard, après les galères de chargement et les au revoir. Nous n’avions même pas fait les 7 km de descente vers Briançon que nous dûmes nous arrêter trois fois, pour rééquilibrer les charges sur les vélos ou car un tendeur touchait… Quand nous sommes finalement arrivés en bas du col de Montgenèvre, il était plus de 16h, il pleuvait toujours et nous avions un vent violent en pleine face. Dès les premiers mètres de l’ascension nous avions un nouveau problème : les petites vitesses ne passaient pas sur l’un des vélos. Nouvel arrêt : tentative de réparation du dérailleur sous la pluie, les camions nous dépassent en rugissant, échec...

Il est plus de 18h quand nous abandonnons, on se cache dans la pinède alentour pour planter le tipi sous la pluie.


Le lendemain, on a une éclaircie, nous réparons le dérailleur et reprenons la montée. On arrive au sommet 2h plus tard, tout s’est bien passé, finalement ce n'était pas si terrible que ça. On passe la frontière dans les nuages. Il n’y a pas de contrôle, si ce n’est un “Bonjour” des gardes-frontière français.





Ca y est nous sommes en Italie ! Et il ne reste que la descente vers les plaines !

Il pleut à nouveau, Jéhol bien installé dans sa carriole gémit contre l’eau qui gicle de la roue arrière. Sa carriole, rapidement réparée, est branlante, les roues ne sont pas fixes et dansent à chaque aspérité du terrain. Si bien qu’une finit par se décrocher, elle dépasse le vélo alors que la carriole entière s’effondre sur la route. Jéhol est expulsé sur le côté…

Pendant deux jours nous avançons très lentement sous la pluie battante, forcés de nous arrêter tous les 5 km pour remplacer les bouchons de bouteilles (trouvés au bord de la route) qui maintiennent tant bien que mal la carriole. Enfin nous arrivons chez Paola.


L’incroyable Paola, qui, seule, à ramener deux chevaux Mongoles en traversant la Russie et l’Europe en un an et demi. Elle nous a accueilli dans un tipi indien, où le feu brûlait déjà.

Nous avons passé quelques jours chez elle. Nous avons eu la chance de monter des chevaux Mongoles bien avant l’heure, nous avons appris à monter une Güer (Yourte Mongole), réparé la carriole avec son voisin soudeur, fait une soirée crêpes et écouté quelques-unes de ses anecdotes de voyages (dont on vous parlera dans un podcast).

Et comme si ce n’était pas assez, Paola nous a aidé à planifier notre itinéraire en Italie, recommandé à nombre de ses amis sur la route et organisé une rencontre avec un journaliste.





Nous sommes repartis, Jéhol dans sa carriole fraîchement ressoudée, sous la pluie. Le lendemain, après une nuit au sec sous un chapiteau, il faisait enfin beau. La route est simple, on suit la “Via del Pô”. Et la route est plate, très plate. Au début c’est agréable, on avance vite, il fait beau, les étapes de 60 km ne demandent pas trop d’effort. Puis on commence à s’ennuyer. C’est plat, mais surtout c’est laid. Nous traversons des immenses champs de monoculture. La plupart du temps du maïs, parfois des céréales, et c’est tout. Heureusement qu’il n’y a pas que la route en voyage. Il fait beau, les petits villages ont tous un café avec terrasse, la bière est bon marché. Et tous les soirs ou presque nous rencontrons les amis de Paola : Olga et son mari, Anna et son fils, le fermier Beretta, Fernando et toute sa famille…


En fait, à part les champs laid de monoculture polluante, tout va pour le mieux. Les vélos roulent bien, le lourd chargement ne se fait pas sentir sur le plat, Jéhol court ou se repose, rafraîchi par le vent, dans sa carriole. Les arrêts chez les gens sont agréables, je comprends presque tout en italien et commence à parler facilement. On se débrouille toujours pour trouver des bivouacs splendides et cachés (théoriquement interdit en Italie). Et on ne pêche toujours aucun poisson.

Nous visitons Mantova (où nous retrouvons, le temps d’une journée, Benoit, un ami Aixois), puis Padova (avec Marco, qui nous fait découvrir la Dolce Vita italienne à base de Spritz en terrasse) et enfin Venise.


A Venise ou plutôt à Mestre, nous sommes logés chez Mariana (la sœur de Marco, fille de Fernando). Elle est danseuse et chorégraphe de danse verticale et met à notre disposition sa résidence artistique. C’est en plein cœur du parc du Fort Marghera, à deux arrêts de Tram du centre de Venezia. Alors on en profite. Deux jours, presque sans touriste, à se balader et à visiter la Sérénissime. L’une des plus belle ville du monde. Facilement.






Lorsqu’on se remet en route, remplis des souvenirs somptueux des canaux vénitiens, on ne s’aperçoit presque plus les champs de Maïs. Nous arrivons dans la région de Udine, la région d’origine du grand-père d’Aymeric. Pendant deux jours, nous jouons les détectives en quête des derniers Greatti vivant encore ici. On en trouve une, mais ce n’est pas la bonne branches, puis après quelques rencontres, une nuit dans le tipi planté sur la seule place du village, et le nom Greatti trouvé dans un cimetière nous repartons.


Une nuit chez Antonietta et son mari, grands voyageurs à cheval dont une traversée de chez eux jusqu’à Moscou, et nous arrivons chez Giusi pour notre nouveau projet. Nous aidons Giusi, maraîchère et herboriste dans son quotidien : restaurer une salle pour en faire une grainothèque/atelier, poser une clôture, planter et semer dans les potagers, monter des meubles et découvrir le soir les bars traditionnels frioulanes.





Nous sommes à deux pas de la frontière Slovène, aux portes du Triglav : régions sauvages des Alpes où il y a encore des ours. Le temps de trouver le meilleur moyen de passer la douane covidienne slovène et nous partons, allégé de 15 kilos par un tri dans nos nombreuses affaires !


  • Alexis Boisselet
  • 31 mars 2021

Steppe FM : Le Grand Départ : Avril 2021, En France


Nous sommes partis le 21 Mars, le jour du printemps. Nous, c’est Aymeric, Jéhol et moi Alexis.

Nous avons entamé le voyage à vélo, sans carriole car elle a cassé lors du test de la veille. Malgré cela, à l’heure du départ, vous étiez nombreux à nous souhaiter bon vent. Donc Merci !





Nous avons pédalé pendant trois jours avec nos vélos chargés de 40 Kg chacun. Le beau temps était au rendez-vous, les bivouacs sauvages aussi. Les routes départementales sont peu fréquentées, il y a un bas côté où le chien peut marcher, bref le début du voyage est grandiose.


Nous avons fait un premier arrêt et un premier podcast au lac d’Esparron où l’on a essayé le poêle à bois pliable devant le soleil couchant et une bière bon marché à la main.

Puis nous avons continué vers le Nord-Est, vers le lac de Serpençon. Malgré les vélos surchargés et quelques problèmes techniques sur nos bolides, nous avançons de 35 km par jour. On ne peut pas faire plus sans demander trop d’effort au chien… Il nous faut une carriole pour accélérer…





Un jour de repos au lac de Serpençon à réorganiser le poids sur les vélos puis nous entamons la dernière ligne droite vers Briançon et donc la montée vers les sommets alpins.

Etonnamment tout se passe bien. Nous sommes très lent en montée, certes, mais nous n’avons jamais besoin de poser le pied à terre. Et le chien nous suit, toujours à quelques centimètres à droite du vélo. Les automobilistes nous font souvent des gestes d’encouragement, preuve tout de même qu’on doit avoir l’air de sacrément galéré !

Finalement après les deux grosses montées de l’Argentière la Bessée et celle de Briançon à La Salle les Alpes nous arrivons au Bez : Lieu de notre premier projet.





Pendant près de 25 jours nous dormons sous le tipi dans un champ, qu’il vente, qu’il pleuve ou même qu’il neige. Nous travaillons avec l’auberge de jeunesse de Serre Chevalier à mettre en place un potager pédagogique en permaculture de 65 m² cultivable. Au programme : design du jardin, travail du sol, récupération de paillage et autres matières organiques, semis des graines qui seront transplantés après le 15 Mai (après les Saints de Glaces) et réalisation d’un calendrier et des rotations de culture.


Nous rencontrons aussi plein de gens incroyables, notamment à la Maison Bessouli où nous prenons tous nos repas et passons toutes nos soirées. La maison, c’est un chantier participatif réalisé par l’association 14 et des bénévoles en menuiseries, charpenteries, électricités… Mais à partir de la mi-juin cette ancienne bâtisse abandonnée deviendra un lieu d’accueil et de vie mélangeant locaux et réfugiés.





Dans une association de vélo (l’atelier Cyclonique) nous avons pu changer les plaquettes de freins, resserrer le pédalier et remplacer l’un des porte-bagages qui déjà plié, menacer de casser. Nous avons aussi reçu de l’aide pour réparer notre première carriole boiteuse et l’association nous en a offert une deuxième à réparer pour porter le chien.



Nous avons aussi réalisé, en partenariat avec l’association LowTech With Refugees, trois ateliers pour les exilés qui ont pu être maintenus malgré le Covid. L’un, au refuge de Briançon (Tous Migrants !) avait pour but d’initier à la couture du cuir (réalisation de ceintures, pochettes, porte-clés…), un autre (dans les locaux de l’atelier Cyclonique et avec leur aide) était pour réaliser une carriole pour vélo uniquement en métal de récupération. Et le dernier, dans le potager d’un ami, était une initiation à l’étude des sols et aux grands principes de la permaculture. D’ailleurs, nous avons appris d’un exilé afghans que le nom du chien “Jéhol” qui pour nous signifier “cheval fou” en Afghan selon un livre de Kessel, ne se prononçait pas du tout comme ça mais plutôt quelque chose du genre “Guéhrol” !





Et puis, nous avons aussi pris le temps d’apprendre (un peu) à tirer à l’arc, à pêcher au leurre et à la mouche (même si nous n’avons rien eu), passé de nombreuses soirées à jouer au jeu de sociétés ou à refaire le monde en buvant des bières avec de superbes personnes !





Finalement, après toutes ces journées sacrément remplies, nous avons repris la route le 26 Avril sur nos bécanes à pédales direction l’Italie et la première frontière au temps du Covid !


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