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  • Alexis Boisselet

Sous le soleil méditerranéen // La boucle est bouclé


NL 22, 15 Juin 2022, Sous le soleil méditerranéen // La boucle est bouclé, Steppe FM




Sous le soleil méditerranéen (Alexis)





La sortie d’Athènes :

J’avais prévu de partir de chez Sacha aux alentours de 16h de l’après-midi pour éviter le trafic. C’était sans compter la chaleur ambiante. Il fait encore 40°C et, en ville, il n’y a pas la moindre brise. Je me décide finalement à partir à 18h, je n’ai même pas l’impression que la température à baisser d’un iota. La sortie d’Athènes, comme toutes autres mégapoles, est un véritable enfer. Il y a pleins de voitures, des sens uniques partout et bien sûr des double ou triple voies où les voitures me frôlent. A cette heure là, il y a tellement de trafic que je ne veux pas sortir Jehol de sa carriole… sauf qu’Athènes est construite sur une multitude de collines alors les montées, avec mes 150 kg moi compris, sont atrocement dure.

Quand je finis par sortir de l’agglomération il est déjà 21h et le soleil est en passe de disparaître. En trois heures, j’ai roulé moins de 20 km, cette semaine s’annonce bien !



Une semaine grecque caniculaire :

J’ai six jours pour faire à peu près 250 km. Soit un peu plus de 40 km par jour en moyenne pour arriver à Patras et prendre le Ferry qui doit m’amener à Bari, le Sud de l’Italie. Ca s’annonce donc assez tranquille d’autant plus qu’en longeant la côte du golf de Corinthe le dénivelé est faible. Sauf qu’il fait chaud. Le thermomètre ne descend pas en dessous de 34°C entre 11h et 17h. Et ce toute la semaine.

Malgré cela, les jours suivants se passent bien. Je roule entre 10h et 13h avant de faire une pause pour manger et faire une sieste ou prendre un café. Et me remet en route en fin d’après midi pour rouler entre 17h et 21h. Comme il fait très chaud je fais des mini pauses toutes les trente minutes pour laisser Jehol se baigner dans la mer ou mieux dans une fontaine. Je ne sais pas si c’est dû au fait qu’à chaque fois que je m’arrête je suis si trempé de sueur que j’en fait pitié, il n’empêche qu’à chaque fois que je m’arrête dans un village ou au café on m’offre quelque chose que ce soit le café glacé ou un peu de nourriture. Il y a même eu une journée qui a aussi bien commencé qu’elle a mal fini…




La matinée était tranquille à rouler le long de la mer avec presque pas de vent de face. Vers 10h30 je m’arrête au café pour manger mon petit déjeuner habituel (avoine, sucre et eau) en face de la mer. Le gérant donne de l’eau au chien et m’offre le café directement et comme je lui demande si je peux manger mon bol à sa table il sourit et revient avec une pile de viennoiserie de la veille mais encore très bonne ! 3 heures plus tard, je m’arrête au supermarché pour la pause déjeuner, en sortant je vais remplir mes bouteilles d’eau au café d’à côté et m'asseoir à l’ombre d’un arbre pour confectionner mon sandwich. Je n’ai même pas le temps de sortir le pain que le même serveur vient me voir et m’apporte un énorme sandwich. Je me remets en route après une micro-sieste (ma liseuse électronique m’a lâché depuis quelques jours probablement à cause de la chaleur…) et arrive, quelques heures plus tard, dans une petite ville, qui a conservé un bord de mer pas trop aménager : une forêt de pin où je compte planter la tente. N’ayant donc rien dépenser de la journée, je m’autorise une nouvelle pause dans un café. Cette fois encore tout le monde est adorable, un client qui me parle de vélo m’offre le café glacé et la serveuse qui joué avec le chien me donne un plat de pâte, un autre sandwich pour demain et des croquettes pour le chien. La nuit est tombée et alors que je m’apprête à m’en aller, la serveuse qui vient de finir son service apporte deux bières et s’assoie à ma table pour demander des conseils sur l’éducation canine. Je m’en vais finalement à 22h passée et plante ma tente à la frontale dans la forêt en bord de mer. Toute mes affaires sont déballées, le matelas est gonflés et je suis en train de me rhabiller après une mini douche quand une moto s’arrête au niveau de la tente. Je vais le voir. Il ne parle pas un mot d’anglais mais je comprends qu’il me dit que je n’ai pas le droit de camper là. Sauf qu’il est 23h que je suis crevé et que je compte n’y passer qu’une nuit. J’essaie de lui expliquer ça, d’autant plus que la personne en question n’est qu’un habitant de la ville. Rien n’y fait, ce cher collaborateur des services de l’autorité décide d’appeler la police plutôt que de me laisser passer ma nuit tranquille. Il s’en va. Je fais en sorte que rien ne dépasse de la tente et j’attache Jehol à un arbre en attendant la police tout en espérant qu’elle se montre plus compréhensive. Peine perdue… Il est 23h30, ils sont venus à deux, chacun me braque avec sa lampe torche aveuglante. J’ai beau dire que je compte n’y rester que la nuit, repartir tôt et que je suis crevé, il n’en ont rien à faire et menace de m’emmener au poste si je n’obtempère pas… Génial. Alors qu’ils vérifient mes papiers, je dois ranger tout mon matos, ce qui prend une bonne demi-heure puis ils m’escortent hors du théorique parc délimité par la lisière de la forêt… Je suis dégouté, il est presqu’une heure du matin, je suis en plein ville à nouveau dégoulinant de sueur et je dois trouver un nouvel endroit où planter la tente. Je n’ai pas trop le choix et dois rouler une dizaine de kilomètres à la frontale avant de trouver enfin un champ suffisamment loin des habitations pour qu’on ne m’embête pas une nouvelle fois cette nuit.


C’était mon avant dernière nuit en Grèce et le lendemain je suis réveillé aux aurores par les chiens d’un chasseur qui viennent renifler autour de la tente ce qui rend Jé furieux car il est coincé à l’intérieur. Malgré l’heure très matinale, je décide de plier le camp pour m’éloigner de cette mauvaise nuit. La journée se passe comme toujours à rouler au soleil sur de jolies routes en bord de mer. Il est à peine 13h que je cherche un endroit pour m’arrêter. Je suis à 20km du port de Patras et je ne veux pas passer la même nuit que la veille au milieu d’une ville. Sur la nationale où je pédale, je découvre un petit sentier menant vers la mer. Une centaine de mètres en aval je fais la rencontre d’un avocat grec à la retraite qui accepte avec entrain ma demande pour dormir sur son terrain. Il part quelques minutes plus tard et j’ai pour cette dernière nuit en Grèce une vue incroyable sur la mer, une petite plage privée et comble du bonheur un tuyau d’arrosage qui me servira de douche !





Le lendemain, bien que le départ soit prévu à 17h je suis à Bari aux alentours de 10h. Trouver où est le port, imprimer le billet et il me reste trois heures avant le début de l’embarquement. Je prends un café sur la jetée invité par quatre cyclovoyageurs espagnols en voyage. Pendant cet interlude hispanique je charge les batteries des appareils en prévision des longues heures de bateau. L’embarquement ne pose pas de problème. La traversée non plus, Jehol est exemplaire et la nuit sur le pont ne change pas trop d’une nuit de camping habituelle. Le lendemain, on débarque à Bari. Nous voilà de retour en Italie un an plus tard.



Dans les terres italiennes :

Au début, je voulais visiter Bari. Prendre un café quelque part, y laisser mon vélo sous surveillance et faire un tour du centre avec le chien. Sauf qu’une heure plus tard je m’enfuis de la ville après m’être vu refuser trois endroits : deux bistrots car il n’est pas question de n’y prendre qu’un café et un café qui refuse le chien même en extérieur.

Je m’enfuis donc en direction du supermarché. L’Italie c’est quand même le feu. C’est deux fois moins cher que la Grèce et pour mes cinq euros quotidiens je peux m’acheter une baguette, de la mozzarella, une tomate et pour le soir j’ai le droit à un pot de pesto entier et des pâtes fraîches !

Ce premier jour en Italie malgré la petite nuit du ferry je fais une quarantaine de kilomètres avant de trouver une magnifique oliveraie où planter la tente.





Le lendemain est autrement plus compliqué. Je rentre dans les collines et la carte annonce 1200 mètres de dénivelé pour les 60 km restants avant d'arriver au projet. Bon je ne suis vraiment pas pressé et m’autorise donc deux jours plutôt que de subir une grosse étape sous les 35°C des Pouilles. Enfin ça c’est ce que je souhaitais mais il s’avère qu’on est dans les Pouilles et il y a un paramètre important, c’est complètement dépeuplé. Donc après avoir roulé les trente kilomètres du premier jour je me mets en quête d’eau (que je n’ai déjà plus depuis une bonne heure, et le chien et moi commençons à être déshydraté) pour la nuit. Cette fois c’est l’inverse de la côte Grecque il y a des champs et des forêts partout pour dormir mais pas une seule habitation où demander de l’eau. Je roule encore une heure sous le soleil. Je roule tout doucement car ça monte et surtout, Jé et moi commençons sérieusement à crever de soif. Je suis finalement "sauvé" par une voiture militaire stationnée en bord de route qui m’offre enfin une bouteille d’eau. Il y a juste de quoi se désaltérer pour tous les deux mais clairement plus rien pour la nuit. Selon les militaires, les prochaines habitations sont à une dizaine de kilomètres plus loin… mais c’est que de la descente ! S’ensuit donc une incroyable descente en lacet au soleil couchant en plein cœur des collines Apuliennes (et non contrairement à ce que j’espérais on ne dit pas “pouilleuses”).




J’arrive enfin à une station essence. Je m’arrête donc y remplir l’eau et charger mon téléphone qui s’est éteint. Je ressors une demi-heure plus tard et… il pleut des trombes d’eau ! Je mets comme je peux mon vélo sous les bâches et attends au café. Sauf que la nuit tombe rapidement et ça n’a pas l’air de s’arrêter je me remets donc en route sous la pluie battante. Quinze minutes plus tard, je monte ma tente déjà trempée. J’avais acheté une bière en prévision de ma dernière nuit en bivouac avant un bout de temps, on pourra dire qu’elle aura été mémorable, mais pas comme je le voulais.


Le lendemain il pleut toujours, j’arrive au projet situé à 5 km du prochain village, une petite maison perdue au milieu des champs immenses. Je suis accueilli par une dizaine de personnes et le reste sera pour la prochaine newsletter !



 


La boucle est bouclé ! (Aymeric)


Après des péripéties à vélo, je suis arrivé à Lausanne ! À partir d'ici je connais ! Les montagnes me sont familières et je n'ai quasiment plus besoin de GPS. Dans ma tête je suis sur ma dernière étape. Je suis a une journée a vélo de la France terminant ainsi mon objectif sportif Istanbul – France à vélo et sans tente ! Il va me falloir une dernière épreuve pour marquer le coup... j'ai rendez vous chez ma sœur a Annecy, mais je décide pour y aller de passer par le col du Forclaz. Un grand détour qui me fait passé par une étape du tour de France, et par le massif du Mont-blanc. Une belle pente, très longue m’offrira donc une dernière souffrance libératrice en arrivant à la frontière Franco-Suisse ! Puis, une fois la nuit tombée je passerai ma première soirée sur le territoire Français dans l'auberge de Jeunesse de Cham, après une étape de 14h et presque 1800m de dénivelé positif. C'est un bon ami, Thomas, rencontré pendant notre travail en Suisse qui tient l'auberge, une des meilleurs que j'ai pu croisé ceci dit en passant ! Thomas est toujours entouré d'amis avec un très bon esprit festif et organise constamment des évènements dans son auberge ! Grace a cela je fêterai mon arrivé en France comme il se doit !! Et le lendemain soir, après peu de repos j'entamerais une autre longue journée, chargé en dénivelé mais magnifique pour enfin arrivé, chez ma sœur et son mari, a Annecy !







C'est génial de pouvoir retrouver sa famille... ma sœur est enceinte, il lui reste un peu moins de deux mois avant la maternité. Avec Benoit il sont en pleins préparatif pour le bébé: landau, maxi cosi+, Cute recup-Bavouille 2000, et autre produit dont j'ignorai l'existence. Après un long week-end a pouvoir profité d'eux je commence mon nouvel objectif, moins sportif, une tournée des copaingue ! Cette épisode se suivra comme un grand comité d’accueille de Annecy jusqu'à Aix en Provence ! je descendrai à Chambéry pour y retrouver un de mes meilleurs ami, on descendra ensemble a Grenoble pour passer une soirée avec une pote a Grenoble ! je descendrai ensuite en empruntant la route Napoléon, et j’y fêterai mon anniversaire aux coté de mon Général favoris ! Je terminerai la course au lac de Serre Ponçons, où se prépare un festival de sport extrême “l’outdoormix”





C’est un évènement avec du sport en journée et un festival de music le soir et ceci pendant trois jours. J’y participe depuis mon adolescence avec des amis pour faire du longboard mais on y retrouve aussi parapente, VTT, kite, planche à voile, etc… J’ai contacté les organisateurs pour savoir si il avait besoin d’un coup de mains. On me répond que oui ! il leurs faut quelqu’un en backstage, qui a le permis et qui s’occupera des artistes avant pendant et après les concerts. J’accepte la mission. En parallèle, cette année, huit de mes amis ont décidé de louer une maison pour pouvoir participer à l'évènement. mis a part l’un d’eux, Guillain a.k.a. “la taupe” qui me donne l’adresse, tout le monde pense que je suis encore en Europe de l’Est ! Je passe Quatre jours a vivre un festival dans les coulisses et je connais maintenant tout le monde, de la sécurité au fondateur. Je vais chercher les artistes à la gare, on prépare leurs loge, et puis on fête avec eux une fois le concert fini ! d’un autre coté j’ai surpris mes amis en arrivant a l’improviste dans leurs maison de loc ! je passerai les prochains jours a venir les voir quand je ne travail pas. Ainsi je dois dormir approximativement 3 à 4h par soir, mais le rythme est grisant ! finalement à la fin du festival, je suis épuisé mais ravis. Je redescend a Aix en profitant de la voiture de mes amis et je rentre voir mes parents à Aix en Provence dans la maison ou nous avions commencé le voyage un an plus tôt avec Alex et Jehol.


Je retrouve mes Parents, une douche et mon lit… la boucle est bouclé ! je passe maintenant à un nouveau projet !



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