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  • Alexis Boisselet

Une oliveraie perdue au bord de la méditerranée :

Une oliveraie perdue au bord de la méditerranée, Août 2021, Steppe FM :


Nous sommes arrivés au jardin le 2 Aôut, en plein après-midi caniculaire. Nous avons passé les jours précédents à rouler tranquillement le long du golf thermaïque.





Nous sommes arrivés d’abord au magasin de Georgio, nous faisons connaissance avec lui : C’est un grec d’une quarantaine d'années avec un accent à couper au couteau. Il a commencé le jardinage pendant la crise grecque et c’est devenu sa passion (Notre premier podcast interview à propos de son histoire sortira prochainement).

Puis il nous emmène au jardin, à environ 5 km du village de Psakoudia, pour y aller nous suivons sa petite Saxo blanche sur les routes sablonneuses.


Nous arrivons au jardin. Et c’est canon ! Il est à moins d’un kilomètre de la mer. C’est une oliveraie d'environ quarante arbres. Il y a une petite bicoque en brique avec des trous en guise de fenêtre dans un coin, avec à l’intérieur une tente et des plaques au gaz pour cuisiner. A côté il y a des toilettes qui ressemblent à une cabine d’essayage des années 30, un évier pour la vaisselle et surtout une douche extérieure.

On plante notre tipi dans le fond du jardin là où l'herbe est jaunis par la chaleur. On rajoute même une petite couche de paille sous la bâche de sol pour un maximum de confort !





On dîne tous les trois. Georgio gère à la fois son magasin de légumes (ouvert 7 jours sur 7 de 8h à 21h) et le jardin. Il galère un peu à tout faire tout seul et semble bien content qu’on soit là. En discutant, notamment des projets déjà faits, on se rend compte qu’il commence à nous faire confiance pour s’occuper des tâches quotidiennes (arrosage, récolte, attache de tomate, gestion des poules…) et surtout que l’on va pouvoir prendre des initiatives pour la partie non cultivée de sa petite exploitation. Bref, on a le champ libre pour créer de nouvelles zones de cultures, réaliser des Low Techs…

Georgio s’en va chercher deux jeunes espagnoles qui seront aussi volontaires au jardin.

Une heure plus tard, les deux filles arrivent. Elles sont un peu en décalage avec nous : très jeunes, bien habillées et avec des énormes valises à roulettes : c’est la première fois qu’elles quittent leur pays natal. On essaie de faire connaissance en buvant une bière. Et c’est pas facile ! L’une ne bois pas d’alcool, ne parle pas très bien anglais (à vrai dire ne parle pas beaucoup en général, même en espagnol), l’autre, est bien moins timide, parle un très bon anglais mais semble brimée par son amie.


Nous passons les deux semaines à alterner travail au jardin quand la chaleur est supportable (tôt le matin et tard l’après-midi) et à vaquer à nos occupations en milieux de journée : café au village pour travailler sur nos podcasts avec l’ordinateur, préparer la suite du voyage, contempler les éclairs des orages secs, mer et plage, sieste et lecture à l’ombre d’un des oliviers. Bref, il y a pire comme conditions de travail même si le soleil est impitoyable.

Nous essayons d’intégrer les filles et même si je m’entend de mieux en mieux avec l’une, c’est peine perdue avec l’autre. Nous passons aussi quelques soirées mémorables à discuter avec Georgio autour d’une bouteille de vin locale agrémenté de Tsipouro (eau de vie grecque à base de raisin que l’on produit directement avec les grappes du jardin).

Nous nous couchons généralement tard, car dans cette fournaise, le plus agréable est la nuit surtout quand on a un jeu de carte et quelques bières fraîches.





Finalement, les deux semaines passent très rapidement, les semis de haricots et de courges commencent à peine à sortir que les filles repartent déjà. En une journée nous terminons les objectifs que nous nous étions fixés. Et après une dernière soirée crêpe avec Georgio et sa famille, Rico s’en va pour la France et le mariage de sa sœur aînée. Mes parents me rejoignent deux jours plus tard pour ce qui sera une grosse semaine de repos.


Suite à ces deux semaines passées avec ma famille à dormir dans un lit, manger au restaurant, débattre d’écoféminisme avec ma soeur, dormir dans le tipi au milieu de nul part en famille et surtout à se reposer à la plage, je suis de retour au jardin de Georgio avec le chien comme compagnie. J’avais presque oublié cet agréable poids qu’est la solitude.

En attendant les quelques jours avant l’arrivée de Rico, il y a beaucoup à faire (récolte des raisins entre autres) d’autant plus que je me rends compte qu’une grande partie de nos semis en pleine terre ont été étouffés par les mauvaises herbes.


Rico de retour, nous nous donnons une semaine pour terminer les plantations sur les nouvelles planches, construire encore deux ou trois améliorations sur le terrain et surtout pour préparer notre itinéraire et notre prochain arrêt qui sera pour sûr en Turquie !


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