Les ateliers d’initiation pour les réfugiés avec LowTech with Refugees

Mai 2021, Briançon (France), Les ateliers d’initiation pour les réfugiés avec LowTech with Refugees

En parallèle avec le projet de permaculture au Bez, nous avions aussi le projet d’aider l’association LowTech with Refugees pour proposer des ateliers d’initiations.

“LowTech with Refugees : Les low-technologies avec, par et pour les exilé·e·s

Améliore la résilience et l’autonomie des exilé·e·s tout en contribuant au développement durable du territoire, par la diffusion des savoir-faire et systèmes low-tech et par l’insertion socio-professionnelle via des métiers écologiques.”

Nous avions pu réaliser trois ateliers, malgré les restrictions dues au Covid, avec l’aide de Noémie (en service civique pour l’association Eko!).

• Atelier de coutures sur cuir :

Comme nous avions appris à travailler le cuir, pour construire nos sacoches adaptables pour le vélo et le cheval et les harnachements de chevaux, nous avons pu apprendre les techniques de bases aux réfugiés du refuge de Briançon et notamment la méthode du point sellier. Ensemble, nous avons construit des ceintures, des porte-monnaies…

• Atelier de construction d’une carriole à partir de matériel de récupération :

Nous avions construit une première carriole pour notre départ d’Aix-en-Provence, que nous avons dû réparer… bien plus tôt que prévu. Le but de l’atelier, en partenariat avec l’atelier cyclonique, était la conception de la structure en métal récupéré puis la soudure des différents morceaux avant d’ajouter les fourches pour maintenir les roues de vélos enfant.

• Atelier d’initiation à la permaculture :

Lors de cet atelier d’une journée, qui eut lieu dans le futur jardin participatif à Lasalle les Alpes créé par Jack & Josh, nous avons pu aborder quelques points très important en Permaculture. Après une première observation des conditions (climats, relief, disponibilité en eau…) du terrain, nous avons expliqué et réalisé une étude de sol (test du boudin et du bocal) pour connaître la composition du sol (proportion en argile, limon, sable et matière organique) puis comment et avec quoi amender le sol avant et pendant les cultures. L’après-midi était surtout consacré à la pratique avec la mise en place de plusieurs planches de culture, avec amendement , mulching et tuteurage.

Un grand merci à tous les réfugiés pour le bon temps qu’on a passé ensemble, à Lowtech with Refugees, à l’atelier cyclonique et particulièrement à Noémie et César (à qui on fait des bisous même s’ils nous rejoindront sûrement pas en Grèce!)

Une serre semi enterrée en Bretagne :

Novembre 2020, Bretagne (1 mois) :

Lors d’une partie de la préparation de l’expédition nous étions en Bretagne. En échange de l’hospitalité, nous avons travaillé dans le jardin : extension du poulailler, plantation d’arbres et surtout mise en place d’un sol riche pour une serre semi-enterrée.

La principale difficulté pour la mise en place de la serre est l’enrichissement du sol. En effet, le terrain, proche d’une pinède est composé d’un sol sableux, très pauvre en matière organique et retenant peu les nutriments nécessaires au développement des plantes. Il fallait donc enrichir voir même “créer” un nouveau sol, plus riche. Pour cela, comme la serre serait semi enterrée, nous avons décaissé 60 à 80 cm (pour égaliser, car le terrain est penté) de sol pour le remplacer par des matériaux organiques permettant, par leur dégradation biologique avec le temps, la formation d’un sol riche. Nous avons donc “remplis” le trous par strates de différents matériaux :

• 5 cm de mulch (paille)

• 10 cm de terre végétale

• 5 cm de matière riche en nutriments (compost, lisier sec…)

• 10 cm de matière azotée (tonte fraîche de gazon, d'orties…)

• 10 cm Matière carbonée (paille, feuilles de chêne…)

• 10 cm de matière azotée (tonte fraîche de gazon, d'orties…)

• 10 cm Matière carbonée (paille, feuilles de chêne…)

• Sol d’origine

Les 10 cm de terre végétale, quasi à la surface, permettent de planter dès à présent, sans avoir à attendre la formation du sol qui se fera avec le temps.

L’avantage de cette technique, bien qu’elle demande beaucoup de travail et une quantité abondante de matière, est la création d’un nouveau sol riche et productif très rapidement. De plus, plus la quantité de matière importée est grande, plus le sol sera riche est productif longtemps. Également, la surface, de sol riche et productif, va augmenter par “contamination” (lixiviation, érosion… qui vont déplacer les nutriments).

Résultat en mai 2021 :

Un immense merci à Tati & Lolo pour votre hospitalité et votre compagnie, les soirées métal et les mardis crêpes !

Alex, Rico & Jéjé